Fukushima un impossible avenir

Le 11 mars 2011 un séisme de magnitude 9 a entrainé un tsunami et une catastrophe nucléaire dans la région du Tohuku au nord-est du Japon. Le bilan s’élève à 15.893 morts et 2565 disparus.
Il faudra du temps à cette région pour se remettre. Si tant est que ce soit le cas un jour. Cinq ans après la catastrophe 174.000 personnes étaient encore hébergées dans des constructions provisoires. La décontamination va se poursuivre durant des années. On gratte la terre sur plusieurs centimètres, on élague les arbres, on passe les bâtiments au karcher. Les décontamineurs viennent de tout le pays pour des salaires très importants, la peur au ventre, car ils savent qu’ils risquent leur vie.
Des villes fantômes jaillissent au hasard des routes et des habitations à moitié détruites.
Nous sommes à Odaka. Un bourg qui se situe à 13km de la centrale de Fukushima, dans la zone des 20 km que les autorités ont décidé d'évacuer jusqu'à nouvel ordre.
Il y avait ici 13.000 habitants. Seulement 1100 pensent revenir une fois l’interdiction levée. Il faut donc reconstruire des habitations pour 10% de la population. Afin de décider les familles plus jeunes à revenir, les loyers des HLM à Odaka, seront gratuits pour au moins 10 ans, comme l’école et la santé. Des bâtiments modernes poussent en plein milieu de villes jusqu’à lors peu urbanisées.
Sur cette bande côtière du nord-est la vie s'est arrêtée.